Comment parler de toi ?
Je veux de présenter sans aucun artifice
et aucune flatterie, simplement faire savoir ce que tu as été,
Au cours d'un bref instant, quelques années de vie.
Demande de notre part à mamie, qu'elle te rende la vie beaucoup plus belle,
que tu ne l'as vécu, lorsque tu étais en vie...
Maintenant il est temps, je te rends hommage.
NE LE 15 AVRIL 1932 A PARIS 14e.
Mon oncle, Mesurait 1.73 il avait les yeux marron, et le son de sa voix était aigu. Mon oncle était le fils de mon grand-père paternel qu'il avait eu de sa première union. Il semble que le divorce l'ait complètement déstabilisé. Il avait été laissé à la garde de sa mère à TOUL. Il faisait un apprentissage d'ébéniste. Il avait fugué plusieurs fois, mais chaque fois les gendarmes le ramenaient dans son foyer. Lors de sa dernière fugue, les gendarmes convoquèrent mon grand-père pour lui dire que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. Ils lui demandèrent de choisir, soit Guy était placé en maison de correction, soit il s'engageait dans l'armée. Mon grand-ère et ma grand-mère ont hésité sur la possibilité de la faire venir vivre à la maison avec nous, mais il semble que Guy était trop déstabilisé sans que l'on puisse être certain qu'il ne fuguerait pas encore. De plus, la situation financière de la famille n'était pas brillante puisque ton grand-père était le seul à travailler, ma grand-mère restait à la maison, pour élever ses frères et sa soeur. Ce qui est sur, c'est que cet engagement ne s'est pas fait contre son gré, pour Guy c'était aussi cette possibilité de s'échapper d'un quotidien qu'il ne supportait pas. II est l'aîné de 4 enfants, il avait surnommé ses 2 frères et sa soeur " Les mousquetaires". ses frères et sa sœur ne l'ont pas vraiment connue, trop petites à cette époque, ils n'ont suivi son aventure que par le courrier qui arrivait d'Indochine, Ou par la radio. Mr BOULET avait 10 ans et se souvient de GUY. Merci à vous pour ce souvenir. "J'étais gamin et ses deux frères étaient mes copains d'école communale. Plus âgé que moi, je connaissais (bien sûr) Guy, qui rigolait bien de nous voir jouer aux cow-boys et aux indiens... Et puis un jour, le souvenir en est gravé dans ma mémoire, il nous a annoncé qu'il allait partir en Indochine. Et nous trois comme des mômes "inconscients", étions fiers qu'il parte "faire la guerre" pour de vrai. Je me souviens même que nous lui avons demandé de nous rapporter... la tête d'un Chinois!!!
La dernière fois que je l'ai vu, c'était là, juste devant le poteau électrique. J'habitais la maison sur la gauche, et il était venu me dire au revoir... à moi, un gamin de 10 ans! Je pense souvent à lui, avec le souvenir d'un enfant qui le prenait pour un héros" DE LA FRANCE A L'INDOCHINE. Cette période est pour moi plus riche en anecdotes et souvenirs grâce aux anciens, Qui ont puisé plus de 57 ans après dans leurs mémoires pour me faire revivre mon oncle ! Merci à tous.
En OCTOBRE 1951. Il part pour SAINT-BRIEUC Pendant 8 mois, il va apprendre différentes techniques de combat. Saut en pleine nuit, alerte, exercice sous une pluie diluvienne ou la neige. Beaucoup vont être renvoyés chez eux ou tout simplement vont abandonner d'eux-mêmes. Ils seront 2000 à venir pour essayer d'intégrer le 6, mais seulement 300 seront de l'aventure. Déjà une amitié va naître entre les parachutistes du 6 qui ne sera jamais démenti avec le temps, même 69 ans après... JUIN 1952: Il rentre quelques jours à la maison familiale avant de partir pour l'Indochine. Cela sera sa dernière visite.
1er rang: Les mousquetaires de gauche à droite, Mon papa, ma tante Nicole, mon oncle Jacques. 2e rang: mon Grand-père, mon arrière Grand-mère et mon oncle GUY.. Cette photo est ma préférée... JUILLET 1952 - MAI 1954. Il va se retrouver à la 12e compagnie dans un premier temps comme voltigeur, cela sera de courte durée, très vite il intègre l'équipe de transmission du LT TRAPP. Dans le 1er commando du LT LEBOUDEC qui le prendra comme radio. "Votre oncle avait ce que je recherche pour être mon radio, aimable, toujours de même humeur souriant, débrouillard car il n'était pas que mon radio en mission, il devait monter ma tente ensuite la sienne, préparer le café être un homme à tout faire, on était complice tout en gardant le fait des grades" "Un souvenir me revient, c'était pendant le repli de TULE, Donc nous marchions et j'avais dans ma veste un morceau de chocolat qu'il me restait, sans regarder derrière moi, je lui ai tendu à votre oncle, il'a pris et m'a remercié. J'aurais pu le manger tout seul, mais votre oncle était mon double alors" "Il a été avec moi jusqu'au 1er décembre 1953, date de mon affectation à la 6e CIP, je ne me rappelle pas l'avoir revu" Mon oncle sera toujours radio, mais du LT CORBINEAU au 1er commando. Il va participer à toutes les opérations les plus importantes du bataillon. Dans le livre d'ALAIN GANDY "BATAILLON BIGEARD" mon oncle en grande conversation avec le Lt (en 1952) LEBOUDEC . "Ta radio est morte, s'insurge LEBOUDEC Jette-là " " Pas question, s'insurge le petit DAMONGEOT, c'est moi qui suis responsable de cette saloperie. Je ne l'ai pas coltinée jusqu'ici pour la larguer maintenant" J'ai contacté le Général pour cette anecdote, il me l'a bien confirmé, mais j'ai eu le droit à un supplément, " Ce fameux poste de radio, il va vraiment le ramener à HANOI, il était plein d'eau donc hors d'usage, mais votre oncle était têtu" Il me dira cette phrase avec un grand sourire. Le général Leboudec est parti rejoindre ses frères d'armes le 19 Août 2013.
Pour TU LE une autre anecdote de M. ERNOULT qui était au 2e commando.
"Appartenant à la même compagnie, avec votre oncle,
étions plus à même de nous rencontrer, les radios étaient connues de tous"
"Nous sommes parachutés ce jour-là pour une opération qui a priori ne semblait pas devoir être aussi difficile
sur un terrain qui n'était pas sécurisé, le bataillon se disperse vers différentes positions"
" Pour la 12e sur la position 876, notre mission est de renforcer notre défense"
" Le ribard avait été largué sur la DZ, d'où obligation de les monter sur la position,
GUY et moi-même, avec qui je faisais équipe, nous avions pris un piquet sur lequel ont enfilé les ribards compte
tenues de la dénivellation, ceux-ci glissaient et nous arrachaient les mains pour celui en contrebas"
" Un certain moment, nous nous apercevons que les anciens ne faisaient qu'un voyage
alors que nous en effectuons deux d'un commun accord, nous décidons d'en rester là,
mais voici que passe un sergent qui, nous houspillant, nous intime l'ordre de redescendre
bien sûr de notre part des protestations, le différend s'envenime et le sergent en rage"
"Bon, dit-il, puisque c'est ça, vous allez me creuser les feuillets pour toute la compagnie" "Et voilà que votre oncle et moi, munis de pelles individuelles, qui cherchent l'endroit idéal, impossible dans la roche" " Votre oncle, après avoir débattu avec le sergent me dit faisons-le ici. Et voilà c'est parti, pour un feuillet de deux mètres sur 0,70 cm de large avec cette particularité qu'il était en biais à cause de la roche" " Mais enfin c'était un trou et le sergent était content de ne pas perdre la face, seulement problème, ce feuillet était en dessous et seulement à quatre mètres de notre ligne de défense" "Lorsque les Viets ont donné l'assaut, ils ont positionné le FM dedans et ont créé de sérieux dégâts dans nos rangs à savoir, entre autres, le sergent ordonnateur de ce "truc" stupide est décédé des balles tirées par les Viets, de nos si magnifiques feuillets. "Triste anecdote, n'est-ce pas qui serait risible si elle n'avait pas fait autant de victimes" " Mais une chose, votre oncle restera à jamais mon compagnon d'armes" Pour l'opération "CASTOR" une anecdote du général LEBOUDEC qui se trouve avec mon oncle dans une mauvaise situation. Le général raconte ce moment dans un livre "LETTRES DE DIEN BIEN PHU" à la page 32. "Nous avons été largués un peu tard et le reste de la compagnie tardant à arriver, je repars dans la direction probable de leur chute. J'ai une rizière dégagée à traverser et je suis obligé de m'y reprendre à quatre fois pour la traverser car des coups de feu paraissant cette fois nous viser, le radio et moi, claque dès que nous nous relevons. Quelques centaines de mètres et je tombe sur un sous-officier envoyé en liaison par le reste de la compagnie parfaitement regroupée, mais en dehors du point prévu. Quelques minutes d'attente à proximité de l'endroit où je suis tombé et je reviens au P.C. de TRAPP" II sera 1er Classe le 1/10/52 et Caporal le 1/04/54. Il va recevoir 4 citations. Tulé Muong la
Dien bien phu et le 10 Avril 1954 pour la contre attaque d'éliane 1. Décembre 1953, mon oncle sera hospitalisé du 16 au 18 pour une dysenterie, il ne participera pas à l'opération à l'aérodrome de GIA-LAM.
Il sera blessé 2 fois.
La première sera en avril 54 à DIEN BIEN PHU, la balle ayant ricoché sur un arbre avant de finir sa course dans la mâchoire de mon oncle Mon oncle va rendre visite à YVON sur ELIANE 2. Quelques jours après sa blessure. " Cela faisait moins d'une semaine que ton oncle était blessé, la balle lui avait traversé la mâchoire de part en part il n'avait plus de dent et parlé très lentement" La seconde le 7 mai 1954 à la cuisse, lors de la chute d'Eliane 10. (Pour cette blessure, elle reste à confirmer.) Pour cette dernière information sur le lieu, elle doit être vérifiée car le nom de mon oncle n'apparaît pas avec les paras du 6 qui se trouvent avec le LT TRAPP, pourtant, plusieurs situations donnent le LT CORBINEAU et sa section sur ELIANE 10, mon oncle, étant son radio, devait être avec lui. Le 31 mars 1954, c'est la section de mon oncle qui est chargée de reprendre Elaine1. " Le matin du 31 Mars, écrit Trapp, après cette nuit au cours de laquelle, sans vraiment combattre, nous avions déjà déploré trop de pertes, nous devions contre-attaquer Elaine1 abandonnée par les Marocains. Attaquer en plein jour un piton organisé, cerclé de barbelée, occupé par des éléments importants, cela semblait une folie. Il fallait pourtant le faire. Pour moi, il s'agissait d'engager peu de monde à la fois mais réussir du premier coup. C'est pourquoi je confiai au Lt Corbineau la mission de prendre pied sur le point d'appui. Il partit en tête, entraînant ses hommes, mais la mission fut un échec" Lors d'un entretien avec M ERNOULT, celui-ci m'a affirmé que mon oncle n'était pas avec lui et le LT TRAPP, à la chute de DIEN BIEN PHU sur ELAINE 10. Si un ancien du 6 ou autre se souvient de mon oncle lors de la chute de DIEN BIEN PHU ou pendant la marche vers l'enfer. s'il peut me renseigner, surtout n'existe pas!!! Sa trace, on la retrouve grâce à YVON. Je voudrais parler d'Yvon et le remercier du fond du coeur pour toutes ces heures passées au téléphone et de m'avoir ouvert ses souvenirs et anecdotes toujours émouvants, sur lui et mon oncle. J'ai souvent retenu mes larmes en écoutant ses récits. Yvon était " Caporal au feu en 1954" à la section des armes lourdes, du Lieutenant (en 1954) ALLAIRE. "Ton oncle, je l'ai connu dès le début, fin octobre, début novembre 1951. Je venais de la préparation militaire que j'avais effectuée à Vincennes avec deux autres paras, M PIERS et M TAMPONNET. Pour lui, tu dois le savoir par ta grand-mère, il fuguait et le seul moyen qu'avaient trouvé tes grands-parents c'était de le faire engager dans l'armée" "Lors de la chute de la cuvette et le rassemblement avec les autres prisonniers j'ai commencé à chercher ton oncle à demander, mais personne ne l'avait vu. C'était quelques jours avant ma libération, le 23/08/54 vers le 13/08/54, j'avais appris que ton oncle était dans un convoi sanitaire. Pendant la marche vers le camp, à chaque halte où je croisais je le cherchais. Ce jour-là, j'ai demandé au commissaire politique si un convoi était présent pour chercher ton oncle. " Oui va voir" "Je marche quelques minutes quand soudain j'entends mon prénom, je regarde le gars qui m'appelle, mais son visage ne me dit rien, il insiste" Et là, en regardant de plus près.. Ton oncle était allongé sur une civière... d'une maigreur, je me penche, il me sourit en me disant que pour lui c'était foutu et qu'il n'en avait plus pour longtemps que lui répondre ?" "Et que jamais il ne reverrait ses mousquetaires et que maintenant je devais être leur grand frère" Il m'a demandé de le lever pour un besoin" "En le rallongeant j'ai demandé à un Viet qui se trouvait là de me laisser partir avec lui, sa réponse fut claire NON." " On a surtout parlé de la famille, de ton papa et des autres mousquetaires, mais je ne me souviens pas qu'il m'est parlé du camp où il était" "Non plus sur ses blessures pour la mâchoire, il parlait normalement, ni sur la cuisse, et pourtant celle-ci a dû lui faire horriblement souffrir, cette blessure qu'il a eue le 7 MAI, je pense sur ELAINE 10" "Il m'a demandé d'écrire une lettre pour sa mère qu'il m'a dictée, le temps a passé trop vite car soudain un Viet m'a demandé de partir" "On s'est regardés et ses dernières paroles ont été de me demander de faire un bisou aux mousquetaires" "Tu sais, ces dernières minutes avec ton oncle me reviennent souvent en mémoire même la nuit c'est très dur"" Une fois libre j'ai essayé de le retrouver mais en vain" "Une chose et sûre, ton oncle restera pour toujours jusqu'à ma mort dans mon coeur, il n'y a pas un jour sans que je pense à lui"
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YVON a lâché son dernier souffle le 20 février 2014,
Merci Yvon pour tout et fier d'avoir pu vivre un bout de chemin avec toi.
Enfin un autre témoignage sur mon oncle celui de M Cazeneuve qui était à la 12e compagnie.
C'est Madame Cazeneuve qui va me raconter ce que son mari lui a raconté sur mon oncle.
" Ola la la, Guy Damongeot, si je n'ai pas entendu 100 fois ce nom je ne l'ai pas entendu" Je reste sans voix.
" Daniel a toujours voulu rentrer en contact avec votre famille pour savoir si Guy s'en était sorti,
mais Daniel n'a jamais osé, malheureusement Daniel est atteint de la maladie Alzheimer,
et il est lucide que par moments, mais je lui dirais que vous avez appelé et
que j'ai pu vous dire pour Guy, il sera heureux"
" Lors de la chute de DPB, Daniel est fait prisonnier sur Eliane10 et il est amené au centre de la cuvette
avec d'autres et là il aperçoit votre oncle blessé sérieusement.
Je n'ai pas besoin de vous dire qu'ils sont de la même compagnie et même section, donc deux frères d'armes.
Daniel ne va pas quitter une seconde votre oncle.
Daniel ne se rappelle plus combien de jours ils font marcher.
Mais il disait souvent le courage de Guy de marchér; avec cette blessure à la cuisse qui s'infectait de jour de en jour.
Et puis un jour, leurs chemins se séparaient car les vîets font les séparent daniel insiste pour rester avec votre oncle
non les viets sont clairs les blessés d'un côté et les valides de l'autre.
" Daniel aura toujours cette même phrase pour décrire ce départ de votre oncle
Guy était dans un triste état et qu'il ne va pas pouvoir aller jusqu'au bout tout seul.
C'est Guy qui va partir le 1er avec son groupe, on se fait un clin d'oeil, il me fait signe que ça va aller
il boite, il est tout seul pour marcher, il va se retourner une dernière fois, dernier regard, c'est dur"
"Souvent Daniel, et encore maintenant, quand il est lucide, a le regard dans le vide, je sais à quoi il pense
il me regarde après un long moment et me dit "GUY."
" Voilà Frédéric, vous savez une partie de la marche de votre oncle,
en tout cas, enfin Daniel par mon intermédiaire
a pu raconter cette partie qui lui tenait à coeur."
Merci Mme Cazeneuve pour ce récit qui m'a touché par l'amitié de ces deux frères d'armes.
Son dernier courrier est un télégramme en date du 14/04/54. (Il devait déjà être blessé à son envoi)
Puis plus aucune nouvelle de mon oncle à la famille...
juste un message parvenu à ma grand-mère
en date du 28 mai 1954, comme quoi mon oncle "Doit être considéré comme prisonnier."
Puis plus rien jusqu'au 29 ou 30 août 1954. Une personne a des nouvelles de mon oncle, M.FIOR (12ème Compagnie), qui lui aussi en très mauvaise santé arrive à l'hôpital SAINT-DOMINIQUE à HAIPHONG. "A l'arrivée, des médecins m'ont demandé si je connaissais un caporal GUY DAMONGEOT du 6ème B.P.C. A mon affirmative, ils m'ont dit qu'il n'était pas bien, compte tenu de mon état, je n'ai pu lui rendre visite. Ensuite, quelques jours plus tard, les médecins m'apprenaient qu'il était mort, le coeur avait lâché!. Ce qui m'a marqué, c'est qu'après tout ce parcours. Mon ami Damongeot est mort le jour de sa libération, le 30 août 1954. L'histoire jugera."
LE DECES DE MON ONCLE. 2 documents attestent pour la date de sa mort le 30 Août 1954 Un document daté du même jour, écrit par un médecin vietnamien, indique que mon oncle était "Dans un état cahotique depuis dien bien phu aggravé en cours de route de l'hôpital central des PG à Samson. lors de sa remise des PG aux troupes françaises " HAI PHONG l'hôpital SAINT-DOMINIQUE. Il existe toujours le bâtiment de l'ancien couvent SAINT-DOMINIQUE à côté de la cathédrale d' Hai Phong. Le bâtiment est maintenant une école primaire qui s'appelle Din Tien Hoang (38A, Đinh Tiên Hoàng, Quận Hồng Bàng, Hải Phòng) Un document donne le lieu d'enterrement HAI THON. Pour HAI THON ce village se trouve à 146 km à vol d'oiseau de HAIPHONG, et à 190 km par bateau et située au Nord-Est de SAMSON et à L'Est de THANH HOA. A CE JOUR, LE CORPS DE MON ONCLE RESTE INTROUVABLE...
ALORS CE SITE MON ONCLE POUR TE RENDRE HOMMAGE,
REPOSE EN PAIX Où QUE TU SOIS.
ET SACHE QUE JE SUIS FIER DE TOI ET DE TON COURAGE.