> CROIRE ET OSER"
Ce n'est pas encore cette fois que le Bataillon
perdra son moral de vainqueur.
Un témoignage sur cette opération celui de Mr PIERS,
Je fais partie de la 12ème Compagnie commandée par le LT TRAPP.
Je suis tireur à la mitrailleuse de 30 mon chargeur et ANDRE LEPOITEVIN
Le 2ème chargeur et le reste de l'équipe sont des vietnamiens.
Notre pièce est commandé par le Caporal /chef Massé.
Dans le dakota la pièce mitrailleuse est placée en première position à la porte,
le tireur et le chargeur aident le largeur au "GO" pour pousser la gaine dehors,
le chef de pièce saute en troisième position. Au signal nous poussons la gaine et plongeons derrière,
mon parachute ouvert, je localise la gaine et tracte pour m'en rapprocher au maximum.
Je tombe sur le parachute de la gaine et aussitôt commence le déballage, je suis seul,
mon champ de vision est très limité par les herbes à éléphant qui font au moins deux mètres de haut.
J'attends avec beaucoup d'impatience l'arrivée du reste du groupe. Les minutes passent,
tout autour la bataille fait rage des rafales retentissent dans tous les coins.
J'ai mis le pièce en batterie et engage une bande de cartouches.
Je suis prêt à tirer, sans savoir dans quelle direction !.
Le Caporal Massé arrive enfin tout étonné que je sois seul, nous n'avons aucun moyen de nous localiser.
Soudain débouchant à une dizaine de métres devant nous, un groupe de viêts qui cherchent leur salut
dans la fuite vers les collines qui sont proches de nous.
Avant qu'ils nous aient repérés Massé qui à pris la place du chargeur,
donne l'ordre "Feu" la pièce fait des dégâts, à cette distance il est difficile de manquer la cible.
>
L' ennemi prend la fuite sans chercher à récupérer les morts,
une grenade tombe à 1 métre de nous mais elle n'explose pas, heureusement.
Massé décide qu'il nous faut faire mouvement pour essayer de retrouver les nôtres.
Chargés comme des mulets, je porte la mitrailleuse et le trépied plus une boite chargeur de 250 cartouches,
Massé lui 4 boitiers, nous faisons mouvement en direction de la lisère
et nous rejoignons bientôt des éléments de la 11ème Compagnie.
Nous devons refaire un voyage jusqu'à notre point d'atterissage car nous n'avons pas pu tout emporter,
nous récupérons notre matériel sans problème et rejoignons la 11.
Massé va se présenter et fait passer le message indiquant notre position et demandant des ordres.
Nous localisons le fumigène qui marque le point de regroupement prévu.
Nous nous présentons au LT Trapp qui nous garde à ces cotés, mais nous ne serons pas engagés.
Quelques temps après nous nous installons en position de défense.
Le lendemain les éclaireurs, avec qui Massé était parti, découvrirons dix corps viêts qui ont essuyé le tir de notre mitrailleuse et sont restés sur le terrain.
Le Bataillon restera à Diên Biên Phu jusqu'au 11 décembre, nous rentrons à HANOI par avion.
LUCIEN PIERS. Le GENERAL
NAVARRE a pris la décision d' installer un camp retrancher à D.B.P, pour barrer la voie d'accès à la vallée du MEKONG et à LUANG PRABANG. L'ordre
d'opération: -Parachuté
1er rotations sur la DZ "Natacha" au Nord-Est de DBP. En
même temps que les éléments de la compagnie du génie. -Dans
un premier temps: Prendre
pied le plus rapidement possible dans la lisière Ouest de DBP. Puis
occuper et nettoyer le village. S'installer
de façon à appuyer la progression du II/1 RCP de la DZ "Simone" à
hauteurs de 400 mètres de DBP. -Dans
un deuxième temps: Sur
ordre, assurer la protection de la DZ "Natacha" pendant le largage
de la 2e vague. -Dans
un troisième temps: S'installer
définitivement dans DBP, face
Nord, Ouest et Sud assurer la protection des éléments lourds qui
s'y trouvent. Mission
des unités: 1er
compagnie: Prendre
pied et créer une tête de pont à la lisière Ouest
de dien bien phu. 2e
compagnie : Couvrir
rapidement la DZ en tenant le village de BAN CO MI . A l'Ouest
de la DZ. 3e
compagnie: Appuyer
la 1er compagnie et prendre pied à la lisière Nord-Ouest de DBP. 4e
compagnie : Couvrir
rapidement la DZ au Nord en camouflant une partie de
ses effectifs dans la rivière. P.C et C.C.B:
Se regrouper et s'enterrer rapidement sur la partie sud de la DZ mortier de
81 du Bataillon en surveillance
sur lisière du village. -Renseignement
sur les rebelles: Cinq
ou six compagnies dans la région à DBP sans précision. Trois bases aériennes seront utilisées pour l'assistance de DBP. GIA LAM et BACH MAI, les terrains d'aviation d'HANOI, et CAT BI le terrain d'HAIPHONG. Dimanche 15 Novembre 1953, le 6 est de retour dans sa base arrière de HANOI mais à cette époque de l'année au TONKIN ce n'est jamais pour bien longtemps. 19 Novembre 1953, Ces quatre jours ont été employés, comme d'habitude, à une révision complète des équipements, tenues et armes diverses. Le programme de l'après-midi ne comporte qu'une inspection détaillée de la tenue aéroportée. C'est-à-dire qu'il faut attentivement regarder si chaque homme a bien tout ce qui lui nécessaire pour tenir une semaine sans aucun apport extérieur. Bigeard est convoqué au P.C des forces terrestres du Nord-vietnam. Il est reçu par le général BODET . "BIGEARD, BRECHINAC vous sautez demain matin sur DIEN BIEN PHU en première vague. A priori ça doit coller mais si vraiment c'est trop dur en bas, vous serez juges et vous vous repliez sur le LAOS. Suivant l'ambiance, un troisiéme Bataillon sera largué dans l'aprés-midi, D'autre part si il y a mauvais temps l'opération risquant d'être éventée et n'aura jamais lieu." Effectif du 6ème: 651 hommes dont 200 vietnamiens. 18 Heures; Le Bataillon est consigné à partir de maintenant. De-çi de-là on perçoit quelques murmures de mécontentement qui se font entendre sur les rangs. Ils sont pas si souvent au repos pour être cloîtrés les rares jours où ils sont dans leurs cantonnements. 19
Heures: Les commandants de compagnie sont convoqués pour le briefing chez la patron. Tout étant paré le reste du bataillon par mangé. 21 Heures: Les
chefs de sections, sont convoqués par les commandants de compagnies son
informés de leur mission. Dans
les cantonnements des compagnies, les hommes s'équipent, pour
eux, peu importe le point de destination, l'essentiel est de participer à un saut OPS. Rien
de l'entrevue de BIGEARD, NAVARRE n'a filtré, les hommes restent dans
le flou. Vue du poste en direction de la DZ " Natacha". 20
Novembre 1953 au matin, 4 Heures: Réveil . 5 Heures 30: Le premier
avion à prendre l'air décolle de l'aéroport militaire de
BACH MAI, A bord
le général GILLES c'est lui qui dans moins de 2 heures, assisté
de son état-major et de
l'équipe des météorologistes décidera du sort de
CASTOR. 6 Heures:
Le 6
et sur le terrain de BACH MAI, comme d'habitude il faut attendre. 6 Heures30: "A
DIEN BIEN PHU, brume en voie de se dissiper." Un
télégramme qui vient de GILLES en direction du général
GOGNY. 6Heures52:
Le général
GILLES se tourne vers le général DECHAUX, -Transmettez
le signal conventionnel nous exécutons l'opération "CASTOR". Depuis
le milieu de la nuit le 6 attend aux pieds des avions. 8 Heures30: L'ordre d'embarquement et donnée. 8 Heures45: Fin
de l'embarquement du 6 dans les dakotas. Les 65 avions décollent au rythme d'un envol toutes les 30 secondes puis ils prennent leur cap et glissent à leur tour vers la frontière du LAOS. Il fait
très froid dans les carlingues et la porte ouverte sur le vide crée
en permanence des turbulences d'air
glacé. 10 Heures30: -Debout!
Equipez-vous! Les
paras enfilent leur harnais, bouclent le ventral et agrafent sacs et armes. le groupe
des trente-deux appareils du commandant FOURCAUT qui largue sur " NATACHA" au Nord-Ouest
du village le 6. 3000
parachutistes sont largués sur les 2 zones désignées. Sur "Natacha" situé à 500 mètres à l'Ouest
de la piste principale d'aviation. le 6
se balancent au bout de leurs suspends et aperçoivent des silhouettes
qui se dirige vers eux, ce ne
sont pas de thaïs qui cherche à ce mettre à l'abri mais des viets
qui foncent au combat ! Vue du poste vers le Nord-Ouest Dans l'annexe de son rapport sur l'opération CASTOR le Général GILLES fait état des renseignements fournis par le 2° bureau: Les éléments V.M. suivants sont installés dans la cuvette. - P.C. et unités organiques du régiment 148 - P.C et 2 compagnies du bataillon 910 et 148. -Une
compagnie lourde 112 de la division 351. -Une
compagnie du régiment 48 appartenant à la division 320. L'ensemble
des bo-dois sont en train de se livrer à un exercice de combat sur la
portion de terrain "Natacha". De plus
ils disposent de 12 tubes de mortiers de 120 et de 4 pièces de 75 sans
recul contre pour les paras de mortiers de 60 et de 81 et aux mitrailleuses de
30. Ils sont au sol, regroupés prés au combat. Parmi les compagnies dont la présence aux environs de D.B.P ont été identifiées: -La compagnie 220 et 221 du bataillon 910. -La compagnie 421 du régiment 48. -La compagnie 675 lourde du régiment 351. Le largage s'effectue entre 10 heures 35 et 10 heures 40, en une seule vague. De nombreux éléments, en particulier la 4 compagnie tombent franchement au Nord de la D.Z. "NATACHA" dans une zone broussailles. Alors que les paras sont particulièrement vulnérables, isolés, largués sur un terrain inconnu. Dés
la sorti de l'avion les balles convergent vers les paras, les compagnies du 6 son pris à parti compte déjà des pertes avant d'avoir riposter, Le médecin-capitaine RAYMOND est le 1er tué de DBP alors qu'il était encore en l'air. Les
viets pullulent, Plus
grave, la dispersion au sol étant plus importante que prévu, le 6
est reparti sur une longueur de prés de 6kms. 10 Heures 40: -La
1er compagnie du lt LEPAGE aborde les lisières Nord-Ouest de DIEN BIEN PHU elle poursuit son regroupement, gêné par plusieurs groupes V.M attaquant la partie Sud de le D.Z. dans le sens Est-Ouest. Deux sections prennent pied dans la lisières mais ne peuvent en déboucher étant prises à partie par de nombreux tireurs et des armes automatiques qui son enterrés. -La
2eme compagnie du lt TRAPP s'étirent entre un petit affluent de la NAM
YOUM et une
colline qui deviendra "Anne-marie."! -La
3eme compagnie du lt MAGNILLAT s'accrochent aux lisières de la piste
d'aviation. -La
4e compagnie du lt DE WILDE est éparpillée vers le nord au pied
d'un piton qui
deviendra le point d'appui "Gabrielle." -Les éléments du P.C. et C.C.B. se regroupent dés les premières minutes du combat au centre de la D.Z. pris à partie par les V.M. En quelques
minutes, la confusion est à son comble, avançant avec prudence et tirant
sans sommations, sur des ombres entrevues au milieu des herbes. Durant
les premières heures, une série de petits accrochages, mais
d'une violence extrême, les paras luttent d'abord contre leur propre anéantissement. Harcelées
à la radio par BIGEARD qui piaffe d'impatience, les unités sont
encore embryonnaires et souvent,
autour du commandant de compagnie ne se trouvent que la moitié des effectifs, l'autre
moitié étant encore en train de se chercher. Quelquefois
même les hommes qui entourent tel officier, tel chef de section appartiennent à une autre formation qu'importe
l'essentiel est de ne pas se retrouver seul. Et pourtant
peu à peu, le 6 commence à accomplir sa mission. C'est
un steeple-chasse mortel où les soldats se fusillent à bout portant
sans ralentir, de diguette
en diguette, de buisson en buisson, Dans
ces conditions, respecter l'idée de manoeuvre initiale est impensable. Des
bo-dois sont mélangés aux voltigeurs de pointe du groupe du srgt
GAILLARD de la 1er compagnie. 11 Heures: La 1er compagnie (lt LEPAGE), a la mission la plus dure prendre pied aux lisières Nord-Ouest de DBP. La troisiéme section parvient au carrefour Nord de DIEN BIEN PHU. La 2eme
compagnie (lt TRAPP), son regroupement est gêné par le largage effectué trop au Nord. le combat est vif, PERESSIN, son
radio reçoit une balle dans le ventre.. Deux sections et les armes lourdes sont regroupées face à DBP. Une section regroupés au Nord-Ouest de la D.Z. vers le P.C de la compagnie tout en menant un combat rapproché contres des voltigeurs V.M. descendant du Nord-Ouest. La 3ème compagnie (ltLEBOUDEC), Est regroupée aux lisières Nord-Est de DIEN BIEN PHU nettoyant au passage un flot de résistance V.M. progressant en plein contre la D.Z. Il n'a
que 2 commandos sur 3 le commando du LT SALAMENS a était largué plus
au Nord. 11
Heures30: L'essentiel
du P.C. est aplati derrière une diguette à 150 mètres du
village, les
balles sifflent au-dessus de leurs tetes. MAGNILLAT
s'est porté à la rescousse de LEPAGE avec une partie de
sa 3e compagnie, retardé
dans a progression par un bouchon ennemi à mi-parcours, sur la piste
d'atterissage, il a
dû lancer 2 de ses sections à l'assaut d'une serie de casemates
ennemies. La 1er
compagnie LEPAGE est maitenant sto43ppé à l'entrée Nord-Est
de DBP. 12 Heures 30: Il y
a 2 heures exactement que les paras ont investi la vallée et les
compagnies se battent isolément ne communiquant que par radio. BIGEARD
fait le point il n'est guère encourageant. BRECHINAC
et son RCP, qui devaient appuyer le 6 par le sud, ont été largues 2 kms au-delà
et éprouvent les mêmes difficultés pour se regrouper. Il est
donc exclu qu'ils puissent intervenir avant le début de la soirée. Le 6e
est tout seul. De minutes
en minutes la situation empirer. La 1er
compagnie(LEPAGE) ne parvient pas à déboucher, stoppée
le long de la piste par
un fort bouchon comportent de nombreuses armes automatiques. Elles
a des pertes, plus de 6 tués (gaillard et martelino...) et le double de blessés. La 2
compagnie(TRAPP) au Nord-Ouest est sérieusement en difficulté. les
viets progressent dans un terrain qui leur est familier, les
viets les ont encerclé et s'infiltrent par les fossés, cachés
par les hautes herbes. Et puis,
d'un seul coup la situation se retourne. La section SAMALENS qui a finalement réussi à se rassembler
et à prendre contact à
la radio, arrive en courant, à la rescousse, elle
tombe en plein sur l'ennemi, occupéà mettre en place ses sections d'assaut pour
anéantir une poignée de paras encerclés et
privés d'appuis. Pris à rebours, durement matraqués par les petits vietnamiens de SALAMENS, emmenés
par le srgt-chef FLAMEN, les bo-dois refluent en desordre, puis se débandent poursuivis
et anéantis au corps à corps par les groupes de HUYEN et NGO. La 1er
compagnie (LE PAGE) commencent à entrer dans le village, aidés
par la 3 de MAGNILLAT. Sa section
de tête celle du srgt-chef LEGOAIL est violemment pris à partie
en franchissant la piste parvie, qui
relie le village à LAI CHAU qui deviendra dans quelques semaines
la PA " Anne-Marie ". -"René de LEGOAIL: Il semble
que les viets aient le même objectif que moi: les lisières
du village..." LE GOAIL
donne pourtant l'assaut, aidé par le commando de LT LEVIGOUROUX qui
lui aussi n'a pas son effectif plein. Il n'a
que 14 voltigeurs, ses armes lourdes n'ayant pas encore rejoint. Mais
les viets est fortement retranché et se bat avec détermination
son but, permettre
le départ de l'état-major de régiment régional 1378
qui cantonne depuis 2 jours à DBP. Les
viets décrochent, par petits paquets. Au Nord, La 2éme
compagnie (TRAPP) a finalement retourné à son profit une
situation délicate, grâce
à l'intervention de son 3e commando, une vingtaine de tonkinois solides
et hargneux, s'est
frayé un chemin à travers l'une des compagnies du Bataillon
910 composé de robustes montagnards. Le 3e
commandos est arrivé a temps pour prendre à revers l'ennemi
aventuré au plus près de la compagnie TRAPP
reste maître du terrain. La 4éme
compagnie (DEWILDE), il écume de rage, trop loin du théâtre
des opérations, il n'est
pas en mesure d'intervenir et doit suivre par radio les comtpes rendus
des accrochages de ses camardes. 16
Heures: BIGEARD
obtient un staffing exécuté par un B26 dont la mitrailleuse de
12.7, détruient
une partie des nids de résistance. Les
viets ne cèdent pas et un second passage est nécessaire. LEPAGE
rend compte qu'il a atteint l'objectif. 17
Heures 30: BIGEARD
rejoint LEPAGE est installé son PC dans
la première des maisons thaies à l'entrée de DBP. Déjà
les radio s'affairent, érige leurs antennes tandis que les plantons creusent
les emplacement de combats La 2eme
compagnie(TRAPP) est maîtresse du terrain elle rentre à DBP en
portant ses morts et blessés. En fin
d'aprés-midi, toute résistance organisée a cessé
à DBP. Ce 20
novembre, au soir à la tombée de la nuit le 6 tient
les lisières Ouest et Sud. Les trois ou quatre mille habitants de l'agglomération ne se sont pas enfuis. Ils avaient pris un peu de distance au moment des combats ils reviennent déjà. Le silence
revient. Les pertes du 6 sont sensibles: 10 tués, une quarantaine de blessés tous évacués. Dans les jours qui suivent, le Bataillon apprendra qu'avec ses blessés c'est au total l'effectif de trois compagnies qui est hors de combat pour les viets. Le bilan au soir de ce premier jour, se solde côté français par 15 morts et 34 blessés au combat et 1 tué et 13 blessés au saut. Les pertes vietminhs s'élevèrent à 115 tués et 4 blessés capturés. Une quarantaine d'armes furent récupérées. 21
NOVEMBRE 1953, Ce matin
une cérémonie a lieu dans la riziére pour l'inhumation
des morts du 6e, en présence
de BIGEARD, Où
cela ? on ne sait plus, pas trés loin du village les croix de bois
ont été peintes en blanc et des couronnes
de fleurs déposées sur les tombes. Ce cimetière qui
disparaîtra à jamais, bouleversé par les obus au cours de la bataille quatre mois plus tard. BIGEARD
a mis une centaine d'hommes à la disposition du genie. 8 Heures: Comme prévu les premiers renforts sont parachutés dans la vallées. 22
NOVEMBRE 1953, Bigeard demande à ses hommes d'organiser le terrain. L'ordre leur est familier; dés qu'ils arrivent à un endroit ou à un autre -et ils en changent souvent- ils savent qu'ils vont creuser les abris et les tranchées pour renforcer leurs positions. Pendant
3 semaines le 6 va rester à DBP, campant chez l'habitant. Pour
sa part le bataillon a reçu en partage la zone qui se trouve au Sud ? Bien
au-delà de ce qui sera bientôt le P.A. ISABELLE. Une
zone calme où, en dépit de patrouilles quotidiennes, le
bataillon cherche en vain le contact. Le 6e
délaissent les pelles et les pioches, la première sortie est menée plein sud. Ou s'enfonce la
NAM YOUN et la RP 41, confirme la présence de viêts sur les bords
de la cuvette. 3
DECEMBRE 1953, 4
heures du matin: Le Bataillon
part vers le Sud-Est pour tenter de localiser une présence ennemie, au confluent
de la NAM YOUN et de la NAM NOUA, à
une vingtaine de kilomètres de DBP. 9
DECEMBRE 1953, Encore
un effort pour le 6 qui file vers BAN SOM MOUN, à une bonne dizaine de
kilomètres de la
base. Ils
mettent en fuite une trentaine de viêts, détruisent un dépôt
de riz, et prennent
le chemin du retour, retrouvant sur la route le 2e TABOR et des partisans thais Qu'ils
ramenent sur DBP. 11
DECEMBRE 1953, Les
dakotas réembarquer les parachutistes du 6, pour
HANOI et leur base arrière au séminaire. Le LT TRAPP écrira de HANOI: "Notre séjour à DBP s'est enfin terminé. Trois semaines, c'est correct. On n'a pas le temps dans avoir assez. Nous avons aussitôt repris notre petit train de vie en attendant la prochaine "surprise NAVARRE". Avec ce gars là, il faut se méfier, il ne prévient pas et nous envoie dans le coin les plus inattendu." Cette photo est pour moi merveilleuse, mon oncle se trouve de face et c'est la seule ou je le vois en tenu avec sa radio. Photo prise le 23 Novembre à Dien Bien phu.
DIEN
BIEN PHU est situé
à 300 km de HANOI,
Le
site en forme de cuvette la plus vaste de toute la haute région.
Le
fond est une véritable plaine de 16 km sur 9 plates et découvert.
Rivet section armes lourdes à Dien Bien Phu.
OPERATION CASTOR : Dès les premières lueurs,
Les dakotas sont partis,
Avec paras sans peur de lutter ou périr.
Dien Bien Phû est le lieu où ils doivent atterrir.
Un site dangereux voilant leur avenir.
Pour contrer l'avancée des maquisards Viêt-Minh,
Ils se sont tous lancés pour sauver l'Indochine.
Sauver notre héritage est l'objectif ultime.
Refrain
Infanterie, Artillerie, Colo, Légion, Génie,
Toutes armes réunies, pour vaincre l'ennemi.
"Opération Castor" est notre promotion,
Gloire aux vivants et aux morts,
Qui luttèrent pour la Nation.
Saint-Cyr nous arrivons,
De tous les horizons,
Et ensemble formons,
Le Quatrième Bataillon.
II
Tout comme nos grands anciens
De l'Opération Castor,
Qui en sautant là-bas osèrent braver la mort,
Quatrième Bataillon, montre que tu es fort,
Pense à cette épopée,
A ces vaillants guerriers,
Qui là-bas sur l'horizon étaient parachutés.
Soyons dignes de ceux qui se sont sacrifiés.