Cette page a été réalisée en collaboration avec M. PERESSIN,

radio du Commandant de Compagnie LT TRAPP à la 12ème Compagnie.

 

LES RADIOS ETAIENT CONNUS DE TOUS.

 

Liste des radios de la 12ème Compagnie:

Section de Commandement:

Radio du CDT de Compagnie André PERESSIN ( Blessés à DPB 20.11.53)

Chef de section: Marcel DUCOURET (Tué à DBP 12.04.54)

1er Commando: Guy DAMONGEOT (Dcd 30.08.54)

2ème Commando: Roger DREANO (Mort en captivité.)

3ème Commando: Maurice LECUSSANT (Dcd 05.03.84)

Agents de transmissions:

Raoul GARANGER (Tué à DBP 07.05.54)

Marcel COMBES (Tué à DBP).

 

 

Des radios de la 2°cie nous ne sommes que deux à être rentrés vivants en France .

 

 

Le Bataillon possédait une section de transmissions commandée

par le Lieutenant ELISE et L'Adjudant TOSY, cette section avait la charge des transmissions,

extérieures et internes et du chiffre et de la maintenance du matériel.

Les Compagnies étaient équipées de postes américains SCR 300 (Les mêmes que pendant la guerre de 39/45.)

Chaque section disposait d'un poste et d'opérateur chargé d'assurer les liaisons internes à la compagnie.

La section de commandement disposait de deux postes le premier pour les liaisons avec le P.C. du Bataillon.

Le second en liaison interne de la compagnie. Il y avait tous les jours une vacation radio entre le Bataillon

et la base arrière, mais les informations étaient de très courts messages et le P.C étaient

très discret car les viets étaient bien sûr des écoutes.

 

 

 

 

Le SCR 300.

Le poste était alimenté par batterie, type de modulation de fréquence en FM.

Il utilise la bande de fréquences de 40.0 à 48.0 mc dans 41 canaux de 200kc.

Ce poste avait une faible portée de 15 km elle pouvait être légèrement supérieure dans le Delta pas d'obstacles

et nettement inférieure en Haute Région en raison du relief et de la végétation et d'un poids de 17 kilos.

(Mes épaules en garde un souvenir.)

Le poste SCR 300 était équipé de deux antennes.

Une grande pour être utilisée en station et une petite pour les déplacements (Portée inférieure).

Avec le SCR 300 il était pratiquement impossible de se déplacer avec la grande antenne

en raison du risque de rupture dût aux balancements en marchant.

 

 

En AOUT 1953,

 

Les postes ont été remplacés par des postes ANPRC 10 plus légers (11 kilos)

et de conception plus moderne c'est les postes que le Bataillon avait à DBP.

 

Le poste ANPRC 10 était équipé de deux antennes .

Une grande pour être utilisée en station et une petite pour les déplacements (Portée inférieure).

Les antennes courtes étaient utilisées pour les déplacements et là pas de problème.

Le poste de radio destinait à fournir des communications pour les blindés,

l'artillerie et des unités d'infanterie, respectivement.

Le poste était alimenté par batterie, type de modulation de fréquence en FM.

Ce poste a apporté une meilleure facilité d'utilisation, performances améliorées,

moins de poids à porter et moins de charge pour sauter.

Le ANPRC 10 était équipé d'un manchon de caoutchouc dur qui limitait

les risques de rupture, mais le balancement n'étaient pas supprimés pour autant.

 

 

LE RADIO.

Pour ce qui concerne les radios, aucune formation spéciale avant le départ de France était donné.

Il n'y avait pas de critère particulier pour être radio il fallait être capable de retransmettre un message

dans son intégralité et de pouvoir réagir rapidement et aussi peut-être un certain filling avec son chef.

Les radios pouvaient constituer des cibles privilégiées.

( Quand j'ai été le blessé le 20/11/53 cela tirait de tous les côtés alors savoir qui m'a touché, ennemi ou ami? qu' importe comment le résultat est le même.

Mon poste a été traversé par la balle qui avait eu la mauvaise idée de me traverser l'abdomen avant.)

 

BRUNO a eu une idée de génie mettre toutes les radios du Bataillon sur la même fréquence à l'époque cela a fait parler

" Il paraît qu'il a calé tous les postes de radio sur la même chanel ? drôle d'idée, en cas de clash,

ça fera un joli merdier, personne ne s'entendra..."

 

Il faut une discipline rigoureuse pour s'y plier, mais c'est la condition de la réussite du système.

En effet, au 6, tous les postes radio sont calés sur la même fréquence du patron au chef de commando.

Dans la plupart des Bataillons, les ordres sont transmis en deux temps, du commandant aux capitaines

qui les répercutent sur le réseau interne de la compagnie.

Martériellement cela implique au niveau intermédiaire l'existence de deux appareils qui fonctionnent,

ce qui est presque une performance, tant les postes sont vétustes, à bout de course, rongés par l'humidité.

Pratiquement, le transport des postes alourdit les unités, allonge les délais de transmission,

les capitaines étant tenus de répéter les ordres avant de définir les missions des sections.

A l'inverse, au 6, tout le monde est constamment sur la même longueur d'onde et chacun peut suivre le déroulement de la manoeuvre,

connaître les intentions du patron, savoir la position et les missions des compagnies, des sections voisines.

Gain de temps, gain de poids, BIGEARD veut que son Bataillon soit le plus rapide, le plus léger.

Certes, il n'a pas été facile d'obtenir que le système fonctionne .

Il fallait inventer un langage bref, synthétique, compréhensible du premier coup.

 

Le leg bag qui contenait le poste était accroché à la jambe droite il était largué au bout d'une corde après l'ouverture du parachute,

il est certain que compte tenu de son poids la progression dans l'avion était malaisée

de ce fait sauter en premier était une facilité là encore pas de régle absolue mais du bon sens.

 

 

C'est le Lt ELISE qui s'en est chargé.

Finalement, l'habitude a été prise, au 6, de continuer à s'exprimer dans ce langage sec

exempt de formules de politesse, efficace et directe.

Un langage allégé spécifique au Bataillon, seulement accessible aux initiés.

 

(Je n'ai pas le souvenir de « Savon » de la part du LT ELISE. Il est vrai qu'il n'avait peut-être pas toujours un caractère facile,

mais quand les procédures étaient respectées cela se passait bien.)

En tout état de cause, nos responsables hiérarchiques étaient les commandants de compagnie et les chefs de section,

l'officier transmission n'ayant qu'un rôle de fonctionnel uniquement que pour la partie radio (technique et procédures.)

 

Cette innovation soulève le scepticisme le plus unanime

et la plupart des officiers imaginent l'anarchie, prophétisant des catastrophes.

Et pourtant... TULE, OPERATION CASTOR est bien d'autres opérations cette idée a montré son efficacité .

(Il avait entièrement raison, cela permettait aux unités souvent dispersée d'être informées en temps réel de ce qui se passait sur le terrain,

d'où l'importance de l'écoute permanente.

Par ailleurs la discipline du réseau voulait qu'on se contente d'écouter si on n'avait rien à dire

et de laisser la priorité aux unités au contact ou faisant mouvement.

Par contre, BRUNO n'avait pas pour habitude de poser deux fois la même question.)

 

 

 

 

En opération ils étaient toujours armés mais, leurs missions principale n'était pas de faire

le coup de feu mais d'assurer les liaisons et de tenir informé le commandant de compagnie,

en opérations les armes n'étaient pour eux que des moyens de défense rapprochée.

 

"Votre oncle avait ce que je recherche pour être mon radio, aimable, toujours de même humeur souriant,

débrouillard car il n'était pas que mon radio en mission il devait monter ma tente ensuite la sienne,

préparer le café être un homme à tout faire on était complice tout en gardant le fait des grades." INFO du général LEBOUDEC.

 

Comment finir cette page pas facile car au fil du temps d'autres renseignements font certainement

S'ajouter si vous visiteurs vous avez photos où documentations n'existè pas. MERCI.

 

 



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